À la croisée de l’artisanat et de la récup, le slow design

Publié le par soleil-vert-65

écologie

Slow le design aussi...

Recyclage, mode de production et processus de création différents…


À la croisée de l’artisanat et de la récup, le slow design est une alternative crédible à la consommation de masse.
Prendre le contre-pied de la société de consommation et de la culture du zapping. Telle est la finalité du slow design.
Ce mouvement, dérivé du slow food, repose sur les mêmes valeurs : traditions, préservation des savoir-faire et bons produits.
Théorisé par Alastair Fuad-Luke, un universitaire anglais en 2004, le slow design vise à concevoir des objets qui durent et s’inscrivent dans le temps. Chose de plus en plus difficile tant l’offre de produits interchangeables est importante.

Car le slow design est bien plus qu’une mode. C’est une philosophie. Adhérer à ce mouvement, c’est remettre en cause l’ordre établi et faire un véritable travail sur soi et sur ses besoins réels.


Ana Goalabré bloggueuse avertie

« ne donne plus d’interview au sujet du slow design tant que ces principes seront présentés comme une tendance. Pour elle, c’est une manière de penser et vivre au quotidien. » Ana Goalabré tient le blog Bientôt-Demain sur lequel on retrouve des créations « slow » mises en vente.


Design Pyrénées édite des objets appartenant à l’univers de la montagne.

De jeunes designers se sont inspirés de l’héritage pyrénéen pour donner une autre vision de cette région et mettre en avant une nouvelle façon de créer : utilisation de produits locaux, processus de fabrication simple, matériaux recyclables.

Le résultat ? Des objets en bois, pierre et laine aux lignes épurées comme la gamme de pierre à aiguiser de Godefroy de Virieu ou le banc en bois de Franck Fontana.


Comme beaucoup de produits éco-conçus, les créations estampillées slow design sont des séries limitées et leur coût est un peu plus cher à l’achat qu’un produit « classique ».
Dans ce domaine, Legend, la bibliothèque en chêne massif de Christophe Delcourt conçue pour Roche Bobois a connu un certain succès en 2006. Cette création évoquait le squelette d’un arbre. La marque essaie depuis de renforcer ses engagements environnementaux grâce à de nouveaux procédés de fabrication excluant notamment les solvants et colles chimiques ou  la réédition de créations en bois brut (provenant de forêts durablement gérées bien sûr).
À l’international, Piet Hein Eek, designer néerlandais, s’est fait connaître grâce au scrapwood, le collage de planches en bois de récupération qui donne un supplément d’âme à toutes ses créations.
De plus en plus côté, le slow design se retrouve aujourd’hui dans des boutiques et galeries branchées de la capitale (5.5 Designers, L’Éclaireur ou encore la Galerie Kreo).  Quand la tendance rattrape l’art de vivre...

Par Stéphanie Semedo


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